Programmation 2021

 

Catégorie long-métrage

 

AZA KIVY – Lova Nantenaina, 77′ (Madagascar) – 2020

Dans cette région du Sud-Ouest de Madagascar, la pêche, c’est la vie d’Edmond, la vie de tous les Vezo. Depuis quelques années déjà, les chalutiers déciment les stocks de poissons. Et voici maintenant qu’un projet minier australien – une gigantesque exploitation minière – menace de déplacement les habitants de cette côte. Pour garder courage, Edmond a baptisé sa pirogue : “Aza Kivy” (“N’abandonnons pas”). En écho aux luttes menées par son peuple qui, avec force d’âme, défend la terre de ses ancêtres. Un film aux images soignées, pour partager ces vies simples et dignes ainsi que leurs combats.

 

 

EYIMOFE THIS IS MY DESIRE – Chuko Esiri – Arie Esiri, 117′ (Nigeria) – 2020

Deux Nigérians sont en quête d’une vie meilleure pour leur famille. Après que Mofe a perdu sa famille et que Rosa n’a pas tenu sa promesse, leurs projets de migration respectifs s’effondrent. Ils apprennent alors, chacun à sa manière, à trouver petit à petit dans le quotidien les ressources pour construire un avenir prometteur au pays. La finesse de la réalisation, tant du point de vue du récit que de la beauté des images, rend hommage à ces vies modestes, dans un Lagos bouillonnant.

 

 

Tant qu’on vit – Dani Kouyaté, 90′ (Burkina Faso/Suède) – 2016

Kandia, une femme gambienne d’une cinquantaine d’années vivant depuis 30 ans en Suède, ne sait plus où est sa place : en Suède, où son fils Ibbe, adolescent, se cherche tout en rêvant d’une carrière dans le hip hop, ou dans son pays d’origine. Un retour à la terre de leurs ancêtres va bousculer leurs trajectoires respectives. L’efficacité du récit, onirique parfois, pose précisément les questions de la transmission et des choix de vie en situation de double culture.

 

 

Catégorie court-métrage

 

AWEL AYTA – Nadir Mohammedi – Rami Aloui, 17′ (Algérie) – 2019

2019 a vu le début des soulèvements contre Bouteflika en Algérie. Et c’est avec l’énergie d’un premier cri que ce film musical et les chansons qui le traversent a été réalisé. “Le premier cri d’une génération qu’on a trop souvent présentée comme “La génération sacrifiée”. Un premier cri spontané, inspiré d’une jeunesse qui veut se réapproprier sa citoyenneté, qui veut retrouver le goût de Vivre et l’envie d’Agir”, disent les réalisateurs. Un film à l’esprit très positif, insolent et intelligent. Le spectateur est heureux d’être complice.

 

BROTHERHOOD – Meryam Joobeur, 25′ (Tunisie) – 2018

Brotherhood raconte l’histoire de Malek, un jeune paysan tunisien qui a rejoint les rangs de Daech. Un an après son départ, il revient auprès de ses parents et de ses frères, accompagné d’une adolescente qu’il présente comme étant sa femme.

Qui est ce fils désormais ? Pourquoi est-il rentré au pays ? Avec une réalisation parfaitement maîtrisée et une narration qui nous tient en haleine, le film pose la question de la réintégration de ces fils perdus.

 

 

Dagu – Aron Yeshitila, 19′ (Éthiopie) – 2019

Dans un futur proche, alors que son pays est en plein état d’urgence, Oliver anime une station de radio autonome. Le militant clandestin Wazema est le seul à oser lui parler en direct à la radio. Les autres auditeurs craignent les représailles menées par le pouvoir en place. Un film fort sur le pouvoir de la parole du peuple quand il s’en empare. Sa sobriété lui confère une certaine efficacité et le spectateur ne perd pas de vue l’essentiel : l’importance de la liberté d’expression.

 

Daouda N’Diaye, cents papiers – Paola Rima Melis, 13′ (Maroc/France) – 2020

Daouda N’Diaye est un artiste sénégalais. Dans son atelier, il nous parle de ces « Cent papiers » et de la « Muraille de papier », tout en façonnant cette matière qu’il a appris à
dompter avec des gestes précis. En récupérant et en transformant ce matériau, il nous invite à une double réflexion, écologique et politique. Quand l’artiste intervient dans une société de surconsommation qui abat peut-être un peu trop d’arbres et qui dresse peut-être un peu trop de murs.

 

Sur mes pas – Madeleine Autet, 55′ (Cameroun) – 2019

La rencontre avec des danseurs, musiciens, conteurs, tradi-thérapeutes, femmes expertes en cuisine donne à comprendre la richesse des savoir faire que l’on trouve au Cameroun, et plus largement en Afrique. Et très concrètement pose ce que ces personnes détentrices de savoirs traditionnels peuvent transmettre aux jeunes générations dans un contexte de mondialisation. Loin de tout « folklore », le film donne à voir un dialogue fécond entre les générations, qui contribue à la construction d’une humanité riche de la diversité de ses cultures.

 

Terremere de Aliou Sow (2015) - Unifrance

Terremere – Aliou Sow, 32′ (Mauritanie) – 2016

Quand son frère meurt dans un accident de voiture, Abdoulaye, jeune banlieusard, décide de rapatrier le corps dans le village de ses parents en Mauritanie. Un voyage qu’il entreprend avec ses amis du quartier, qui semblent tous en avoir vu d’autres. Mais le voyage sera initiatique, et derrière les carapaces apparaîtront autant les failles que la nécessité de trouver sa propre voie.