Catégorie long-métrage
L’île de Perejil – Ahmed Boulane, 82′ (Maroc) – 2015
Ibrahim, soldat marocain, est envoyé sur un petit îlot désert en Méditerranée. Sa mission est de surveiller le passage des contrebandiers et des migrants clandestins. Mais la souveraineté de cet îlot reste un objet de dispute entre le Maroc et l’Espagne. Un jour, Ibrahim découvre Mamadou, un clandestin que la mer a rejeté sur la plage. Tandis que les deux hommes tentent de mettre en place leurs moyens de survie, les deux pays entrent dans un conflit diplomatique, tournant rapidement à la crise militaire. Un film humoristique dans lequel l’amitié fait contrepoint à la vacuité du jeu des puissants.
L’orage africain continent sous influence – Sylvestre Amoussou, 90′ (Bénin) – 2016
Au Tangara, pays africain imaginaire, le Président décide de nationaliser tous les moyens de production installés sur son territoire par des étrangers : puits de pétrole, mines d’or, de diamants. Mais la mise en place de ce programme ne va pas être facile : pour contrer cette décision qui va à l’encontre de leurs intérêts, les lobbys occidentaux s’engagent dans une bataille où tous les coups sont permis. Leur objectif : déstabiliser le pays et obliger le président à partir. Un film de dénonciation qui montre le parcours d’un pays qui ose s’affranchir afin d’imaginer un avenir positif pour le continent.
ONG – Arnold Aganze, 82′ (Ouganda/RDC) – 2016
Tevo te Zizuke, deux jeunes diplômés entendent bien mettre fin aux petits boulots et gagner de gros billet. La solution : créer une ONG bidon, en lien avec des Occidentaux heureux d’aider. Ce film, aux allures de sitcom, dresse une critique sévère et menée par le rire de l’univers des ONG.
Une révolution française, les 10 jours de la chute de Blaise Compaoré – Gidéon Vink – Boubacar Sangaré, 99′ (Burkina Faso) – 2015
Octobre 2014 : Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis 27 ans, annonce une modification de la constitution pour rester au pouvoir. Une mobilisation sans précédents se met alors en place pour l’en empêcher. A travers une chronique journalière de la lutte menée par la société civile et les partis politiques, le spectateur se trouve immergé dans l’intensité de cette révolution africaine.
Solaire made in Africa – Malam Saguiron, 67′ (Niger) – 2017
Dans les années 1970-1980, le Professeur Abdou Moumouni Dioffo, premier agrégé d’Afrique de l’Ouest en physique, développe dans son pays le Niger, la recherche sur l’énergie solaire à travers le Centre National de l’Energie Solaire de Niamey. Il devient très rapidement un des animateurs de ce type de recherche au niveau mondial. Les techniques et les outils qu’il met au point garantissent l’autonomie énergétique, dans le respect de l’environnement.
Retour sur les travaux de ce précurseur dans un dialogue entre passé et avenir, pour dire le potentiel du « made in Africa ».
Thala mon amour – Medhi Hmili, 87′ (Tunisie) – 2016
Durant les derniers jours de la dictature, Mohamed prisonnier politique, qui vient de s’évader, arrive à Thala au milieu des émeutes et sous le feu des balles du régime. Il n’a qu’une idée en tête : retrouver Hourya sa bien aimée et quitter le pays. Celle-ci continue au péril de sa vie, la lutte qu’ils avaient menée ensemble. Elle rêve d’un pays libéré à tout prix. À travers le portrait de ces personnages, retour sur les espoirs et les contradictions portés par la révolution.
Wallay – Berni Goldblat, 82′ (Burkina Faso) – 2017
Alors qu’il est sur la pente glissante de la délinquance, Ady, jeune garçon métisse franco-burkinabé, est envoyé par son père au village, au Burkina Faso. C’est la première fois qu’il foule le sol de ses ancêtres paternels : il est enthousiaste. Mais ce ne sont pas des vacances qui l’attendent : au pays des hommes intègres, à son âge on apprend à devenir un homme. Récit du parcours initiatique de Ady, qui apprend à se construire dans la richesse de sa double culture.
Catégorie court-métrage
Aya va à la plage – Maryam Touzani, 19′ (Maroc) – 2015
Aya, petite bonne de 10 ans, travaille chez une femme de la bourgeoisie. Enfermée à double tour, elle parle aux pigeons, découpe des magasines, cache ses trésors, et ne perd jamais le sourire. Chaque jour elle échange avec sa voisine, une vieille dame qui vit seule. Le jour de l’Aïd approche, avec la promesse de pouvoir retrouver leurs familles respectives. Au-delà de la jolie histoire, une fable sur la quête de liberté par la joie et l’amitié.
Kwaku – Anthony Nti, 16′ (Ghana) – 2015
Kwaku, enfant de 8 ans vit avec sa grand-mère, Nana, dans un petit village du Ghana. Il ressemble à l’araignée Kwaku, personnage traditionnel des contes du Ghana : vif et débrouillard, il arrive toujours à ses fins. Y compris pour aider sa grand-mère.
Un film qui immerge le spectateur dans la vie de cet enfant du Ghana.
L’arbre sans fruit – Aïcha Macky 52′ (Niger) – 2016
Mariée et sans enfant, Aïcha se trouve dans une situation “hors-norme” dans son pays. Mais au Niger comme partout dans le monde, il y a des problèmes d’infertilité. A partir de son histoire personnelle, adressant ses questionnements à sa maman disparue en couche, la réalisatrice explore avec délicatesse les souffrances cachées des femmes et brise les tabous. Le spectateur chemine ainsi aux côtés d’Aïcha au Niger, une femme forte parmi les mères.
L’homme à la bicylclette – Twiggy Matiwana, 28′ (Afrique du Sud) – 2016
Steven, habitant d’un township, fait vivre sa famille grâce au potager planté autour de sa maison. Le quotidien déraille le jour où il apprend qu’il a un cancer. Belle sensibilité dans ce portrait de la vie d’une famille sud-africaine, empreint de dignité.
La laine sur le dos – Lotfi Achour, 15′ (Tunisie) – 2016
Le long d’une route du désert tunisien, un vieil homme et son petit-fils, à bord d’un vétuste camion transportant des moutons, se font immobiliser par deux gendarmes. Pour qu’ils puissent repartir, la situation débouche sur un drôle de marché. L’impasse de la corruption dénoncée avec humour.
On est bien comme ça – Mehdi M. Barsaoui, 19′ (Tunisie) – 2016
Baba Azizi, âgé et atteint d’Alzheimer, est balloté de maison en maison entre ses différents enfants. Il rend la vie dure à son entourage y compris à sa fille qui est pourtant aux petits soins. La lucidité de son petit-fils le fait sortir du rôle dans lequel il se complait. Par le truchement d’un scénario bien ficelé, ce sont aussi les contradictions de la société tunisienne qui se révèlent.
Samedi au cinéma – Mamadou Dia, 11′ (Sénégal) – 2016
L’envie de voir un film sur grand écran stimule l’imagination de Baba et Sembene. Pour obtenir un ticket, les enfants ont pus d’un tour dans leur sac ! Un hommage aux cinémas du Sénégal.
Films de clôture
La maison mauve – Sélim Bribâa, 30′ (Tunisie) – 2014
Hsan, pour obtenir enfin un emploi, se plie aux desiderata du chef de la cellule RCD, parti de Ben Ali : il peint sa maison en mauve, couleur fétiche de ce dernier. Mais la révolution passe par là, ce qui chamboule tous ses plans…. L’humour pour moquer l’opportunisme et s’amuser des revirements qu’a connu récemment la société tunisienne.
Héritage – Fatoumata Tioye Coulibaly, 13′ (Mali) – 2016
Ma, mère de 11 enfants, est dépassée par les querelles qui animent ces derniers au sujet de l’héritage laissé par son défunt époux : un champ. Un de ses fils veut sa part, tout de suite. Mais les querelles ne s’apaisent pas pour autant, et Ma tombe malade. Pour la guérir les enfants devront trouver le moyen de s’entendre. Une métaphore bien menée, pour en appeler à la paix et à l’entente au Mali entre les 11 régions du pays.
Lodgers – Keni Ogunlola, 24′ (Nigéria) – 2016
Monsieur et Madame Oghenekharos, tous deux très diplômés au Nigéria, migrent à Londres. A leur arrivée, ils vont de déconvenues en déconvenues. L’Eldorado ne tient pas ses promesses, loin de là : diplômes pas reconnus, difficultés à se faire comprendre, colocation…rien ne se passe comme prévu. Ce film travaillé à partir d’histoires vécues croque de manière incisive les décalages entre le rêve et la dure réalité de la migration. Les images acidulées à la Nollywood et l’humour font passer l’amertume !
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