Jeudi 29 octobre 2015 à 20h15 au Cinémas Les 400 Coups – Tarif 7euros
Un documentaire de Gérard Moreau, France Bénin 52 min – 2015
Ce film a été tourné chez des paysans Otammari au nord du Bénin et dans une ferme à Liré en France. Beaucoup de paysans vivent sous la menace. En France, le nombre d’exploitations chute inexorablement, et un peu partout dans le monde,l’accaparement par des firmes internationales fait reculer les surfaces disponibles aux cultures vivrières.
Derrière ces menaces se pose toujours la question : à qui appartient la terre ?
Le film aborde ce sujet avec optimisme et valorise des perspectives. En Afrique, des traditions – encore vivaces parfois – savaient préserver la terre de l’échange marchand. Et en France l’association Terre de liens, avec des méthodes très différentes, partage le même objectif.
Une question d’actualité qui concerne aussi bien les paysans français que ceux d’Afrique. Liée à la souveraineté alimentaire et à l’écologie, cette question concerne également tous les citoyens.
« Il était une fois un roi puissant et sage… Ses capitaines lui demandaient d’abolir une loi ancestrale qui interdisait de vendre la terre. » Saura-t-il résister à ses capitaines qui veulent accaparer les terres ?
Le conte permet d’entrer dans une coutume encore vivace dans bien des endroits en Afrique. Au nord du Bénin, à Koutagou, la terre ne s’achète pas, la terre ne se vend pas ! Forêts sacrées, rituels et sacrifices entretiennent le respect
dû à la terre nourricière.
Si de vieux paysans sont très attachés à ces anciennes règles, c’est « qu’elles n’excluent pas les gens, chacun peut accéder à la terre ». La terre que vous bêchez est vivante.
Au même moment, à Liré en France, un éleveur affirme que pour lui la propriété individuelle de la terre n’est pas une fin en soi. Grâce à l’association Terre de liens, il a pu s’installer sans être obligé d’acheter la terre.
« A l’heure de la décision, le roi se fait apporter une grande calebasse… » Par quelle ruse parvient-il à imposer son choix ? Le documentaire montre comment d’anciennes coutumes africaines et des pratiques récentes en France convergent pour arracher la terre aux lois implacables du marché.